☽♑ désensibilisation, effacement personnel, refoulement des émotions. Attention à ne pas simplement refléter le climat du moment.
☽-♇ Des sentiments profondément réprimés peuvent refaire surface;
scandales; abus, malversations cachés peuvent se révéler au grand jour.
☽/☿ difficulté d’expression des sentiments. Messages confus,
tendance à interpréter personnellement des idées générales et
vice-versa.
La Lune en Capricorne, surtout conjointe à Pluton, reflète avant
tout un profond désenchantement générationnel pudique ou qui peine à
s’extérioriser, tandis que le carré à Uranus voudrait la pousser à un
certain exhibitionnisme. Elle s’exprime alors par une vision extrêmement
sombre, voire macabre du futur :
☽-♇♑ ∟ ♅♈ symbolise
la remise en question incessante des structures et des systèmes par les
puissances instinctives qu’ils sont censés contenir. Il s’agit d’un phénomène aussi bien intérieur qu’extérieur, puisque des pressions tendant vers la libération irréfléchie des pulsions (♅♈ maîtrisé par ♂♏) se heurtent précisément à des tendances
profondément dissolvantes des protections parfois arbitraires et
illusoires, parfois tangibles et non seulement nécessaires à toute forme
d’individualité, mais aussi à tout sentiment d’appartenance culturelle
et de cohésion sociale (♄ ♎ maître du ♑ pour quelques jours encore).
Cette dissolution des formes et des structures est en outre favorisée par le retour du trigone de Saturne à Neptune,
lequel cependant doit être surtout perçu comme une érosion des usages
sociaux rendus superflus par l’opinion des masses. Ce trigone, dans son
aspect le plus constructif, favorisait cependant la mise en système des
idéaux humanistes de toute une société, c’est-à-dire dans sa forme la
plus élevée l’établissement d’une Constitution. L’exemple de l’Islande
et des pays les plus progressistes du Printemps Arabe est
particulièrement évocateur de cette position astrale.
L’entrée du Soleil en Balance où il est en chute, et sa réception
mutuelle avec Vénus en Lion qui maîtrise Saturne pour quelques jours
encore, éclairent d’une lumière incertaine les rares valeurs que
l’humanité récolte, ou plutôt tente de sauver, de cet abandon culturel
dont nous sommes les témoins impuissants (Le Soleil est sur le point de
s’opposer à Uranus, sur l’axe cardinal équinoxial). Vénus, dans le
sombre tableau, a la tâche ingrate de passer la couche superficielle du
traditionnel vernis de respectabilité… A moins de faire montre d’un
optimisme forcené en espérant un soudain rééquilibrage et un
réajustement magique des valeurs éprouvées.
On peut très-succinctement résumer l’action de ce carré, sur le
plan humain du moins, par le phénomène psychologique observé par Jung :
Il en est de la psyché exactement comme du monde : une systématique du monde reste en dehors du pouvoir humain. Chacun découpe dans le monde ce qui lui convient et dresse, de son monde privé, un système privé, bien souvent enfermé dans des cloisons étanches, si bien qu’au bout d’un certain temps, il a l’impression de connaître le sens et la structure de l’univers. Or le fini ne saisira jamais l’infini. Le monde des phénomènes psychiques n’est, en fait, qu’une partie de l’univers ; on pourrait penser que, précisément pour cette raison, cette partie serait plus accessible que la totalité universelle. (…) L’homme naturel (NB soumis aux pressions aveugles du collectif, que symbolisent les transsaturniennes) n’est pas un Soi, mais particule de la masse et masse lui-même, un collectif, au point de n’être plus bien sûr de son Moi. Il a besoin qu’on l’arrache à la psyché collective, quasiment animale, qui n’est qu’un pur assemblage.
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