Je m'étais proposé le 5 févr. comme le début du soulèvement du peuple syrien contre le régime de Bachar al Assad (dont la famille est à la tête du pays depuis les années 70), puisque les insurgés et leurs porte parole ne se réclamaient jusqu'il y a quelques jours ouvertement d'aucune date symbolique particulière, contrairement par exemple aux révolutionnaires Libyens dont le mouvement fut déclenché par un "jour de colère" particulier et par sa répression le 17 février. Dans la mesure où les porte-parole du peuple libyen, aux aspirations démocratiques, s'inscrivent eux-mêmes dans le prolongement de ce jour symbolique, il va sans dire que la date de la carte pour la Libye était toute trouvée.
L'expression "jour de colère" - employée d'abord en Egypte semble-t-il- a malheureusement émergé à plusieurs tragiques reprises au cours des mois derniers, lors d'un "printemps arabe" initié en Tunisie et qui s'est propagé a-travers le Maghreb et une partie du moyen orient. Mais le cas de la Syrie est aujourd'hui particulièrement préoccupant et particulièrement tragique.
Si en Libye la révolution est toujours dans son mouvement ascendant, comme en Syrie, elle s'y fait là cependant par les armes, l'Armée de Libération bénéficiant en outre de fonds, de livraisons d'armement et d'un soutien logistique et technique de la part de plusieurs pays et d'une reconnaissance de l'ONU, tandis qu'ici elle est littéralement désarmée et isolée du monde. Un embargo est apparemment systématiquement brisé par le voisin Iranien, permettant au dictateur et à ses forces de "sécurité", appuyés par l'armée, d'importer les tanks et autres armes lourdes qui servent à perpétrer de véritables massacres dans la population. Nos journaux en parlent peu mais ne peuvent passer complètement sous silence l'héroïsme extraordinaire de ce peuple; l'ONU est divisée (Russie et Chine soutenant le régime du tyran). Mais les échos et les images bouleversantes qui nous parviennent nous montrent chaque jour que la révolution en Syrie a ses spécificités et son exemplarité.
Il y a eu plusieurs "jours de colère" en Syrie, chacun d'eux réprimé massivement dans le sang. Mon propos ici est de comparer deux dates particulières du soulèvement populaire, celle du 5 février, (suite au premier appel) début de la protestation populaire notamment à Al-Ha saka et Alep dans le Nord (Slogans demandant le départ de Bachar Al Assad, manifestations brutalement dispersées, ou globalement empêchées par des manœuvres de dissuasion et d'intimidation, et vastes arrestations d'opposants actifs, intellectuels et humanitaires) et du 15 mars (suite au second appel). L'ONU, au débat du conseil de sécurité du 30 avril, situerait plutôt le début des révoltes à cette dernière date, suite à l'arrestation à Deraa (Sud Ouest) d'enfants ayant écrit des slogans anti régime (manifestations importantes, répressions sanglantes). De nombreux Syriens ont semble-t-il accepté cette dernière date, car la protestation fut dès lors massive. Je ne voudrais créer aucune polémique, ni m'étendre sur des considérations "géostratégiques", seulement comparer les deux cartes pour 12h00, heure locale (GMT +2) et pour Damas, capitale historique, en regard des évènements ultérieurs. Les deux cartes sont de toutes façons parlantes et représentatives de la situation dans le pays.
5 Février, 12h00 (GMT+2) Damas |
On remarquera avant tout une concentration des planètes autour du MC : Non seulement les attentes du peuple syrien sont mises en avant de façon spectaculaire, mais il y a une attente générale du monde concernant celui-ci. De toute évidence quelque chose est sur le point d'arriver. Au MC culminent en particulier le Soleil et Neptune (les idéaux) mais aussi la Lune (croissante en Poissons) qui indique un mouvement de "conscientisation" sans doute encore peu généralisé ou clarifié (mais sur le point de devenir un sentiment globalement partagé), en rapport avec l'entrée de Mars (en IX) et le Soleil en Verseau ainsi que Neptune jetant ses derniers rayons sur le signe culminant de l'émancipation. Ceci pourrait convenir il est vrai aux soulèvements arabes en général. Sauf que la lune au MC en Poissons souligne le pacifisme des idéaux (Neptune) éclairés (Soleil) : Les Syriens ont, à mon avis, illustré l'idée de revendication pacifique de la façon la plus exemplaire qui soit, or ces revendications étaient déjà dans les écrits et les discours des opposants au régime puisque Mercure est en M IX (la politique, la religion et les courants idéologiques). Mercure est le maître de l'As et en bon aspect avec la Conjonction Jupiter-Uranus du "printemps arabe" fin Poissons-début Bélier - ici en XI (Les alliances politiques, les relations internationales, les associations des droits de l'homme et les pays alliés). Cette carte ne saurait en aucune façon, sauf extrapolation grotesque, se rapporter au régime en place...
[Edit : En fait la MXI concerne aussi le parlement et les ministres. Mais comme en fait de gouvernement il n'y a pratiquement que des proches d'Al Assad d'une part et que, d'autre part, le multipartisme était, jusqu'à Lundi, totalement inexistant, on comprend que la conjonction n'y est pas applicable au régime (1). Par ailleurs il serait étrange, quand même il se trouve à l'opposé de son domicile en Lion au FC (la politique intérieure, mais aussi la révolution) que le Soleil de cette carte, en Verseau représente Assad, car il est peu affligé en aspects. On objectera que Damas n'est pas Al Asaka ni Alep, mais la multitude des cyber-opposants (Mercure sext Uranus-Jupiter en XI, le parlement du peuple?) ne se limite pas aux habitants de ces deux villes! Le Soleil peut signifier ici non un homme, mais un principe directeur "exilé" c'est-à-dire absent de la vie politique mais proche des aspirations syriennes, et porté haut par les dissidents. Il peut cependant indiquer également l'exil prochain du dictateur]
(1)"Le gouvernement syrien a adopté un projet de loi autorisant le multipartisme pour "permettre l'alternance", d'après l'agence officielle Sana qui a diffusé l'information dans la nuit de dimanche à lundi.
Le multipartisme faisait partie des principales revendications de l'opposition. Le mouvement de l'ancien président Hafez Al Assad, père de Bachar, actuel chef de l'Etat, est, selon la Constitution, "le dirigeant de l'Etat et de la société". (Le Monde du 25-07-2011, AFP)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire